En souvenir de la première femme photographe sous-marin
Les photographies sous marines de ce site ont été réalisées par Sophie de Wilde. La mer qu’elle aimait tant l’a trahie voici treize ans déjà. Il semble pourtant que c’est hier! Elle a rencontré son tragique destin dans un accident encore inexpliqué, au large de Marseille, sur les tombants du Grand Congloué. Une plaque commémorative y a été immergée par ses amis plongeurs où il est gravé une phrase qu’Oscar Wilde semble avoir écrit spécialement pour elle: «On ne voit bien la vie que lorsqu’on en voit la beauté». Sophie a photographié les beautés sous-marines dans le monde entier, de ma mer d’Irlande à celle de Corail, de la mer Rouge à celle de Tasmanie, de la mer des Antilles à celle des Malouines… Elle a écumé, pendant vingt ans les océans Pacifique, Atlantique et Indien, mais toujours elle est revenue vers ses eaux de prédilection, celles où le commandant Cousteau lui a appris à plonger, la Méditerranée qui s’est refermée si brutalement sur elle. Sophie de Wilde a publié de nombreux livres avec son merveilleux comparse d’écriture Yves Paccalet. Aussi beaucoup d’articles, d’expositions. Elle passait régulièrement à la radio et à la télévision. Mais surtout elle a fait école. Sa façon de voir la mer, respectueuse, intimiste et méticuleuse a inspiré de nombreux photographes. Mais ses photos restent inégalées. Car elle avait l’œil, une façon de voir très particulière que ses études artistiques et son métier de directrice artistique avaient façonné. Elle a su, avec gentillesse et détermination, s’ouvrir un monde jusque là essentiellement réservé aux hommes. Première femme à exercer professionnellement la photographie sous-marine, elle est, dans son domaine, devenue une légende. Sophie était non seulement ma femme mais mon alliée, ma complice. Nous avons voyagé souvent ensemble, avons travaillé ensemble, avons réalisé des livres ensemble, avons ri, chanté et pleuré ensemble. Il en reste aujourd’hui, date anniversaire de sa naissance, quelques albums incomparables et d’innombrables prises de vues. Mais il demeure surtout le sentiment d’avoir aimé et transmis cet amour, le sentiment d’avoir vécu. more Sophie’s pictures